C'est une réalité, nous sommes confrontées à des phénomènes de plus en plus présents : les aléas naturels. Inondations, tempêtes, sécheresses ou mouvements de terrain… Ces phénomènes, souvent soudains, peuvent engendrer des impacts significatifs sur les enjeux humains et matériels. C’est dans cette interaction entre l’aléa et les enjeux que naît le risque.

Leur fréquence et leur intensité tendent à augmenter, ce qui nous pousse à repenser notre façon de les anticiper et de nous y adapter.

Chez Tekalp, nous intégrons les besoins de nos clients au cœur de notre approche. Dans un contexte où les risques naturels font désormais partie de notre quotidien, mieux les comprendre constitue une condition essentielle pour développer des solutions pertinentes pour la prévention et la résilience de leurs enjeux.

Comprendre les risques naturels

Avant d’aborder leur évolution, il est essentiel de bien comprendre ce que l’on entend par risques naturels. Un risque naturel naît de la rencontre entre deux approches :

Un aléa, c’est-à-dire un phénomène naturel potentiellement dangereux (inondation, séisme, feu de forêt, avalanche…).
Un enjeu, c’est-à-dire ce qui peut être affecté par cet aléa : des vies humaines, des habitations, des infrastructures, des activités économiques ou encore l’environnement.

Ainsi, une avalanche en haute montagne, loin de toute présence humaine, reste un aléa naturel. Et si cette même avalanche se produit à proximité d’une station de ski la notion de risque apparaît. Il est nécessaire de caractériser l'aléa et la vulnérabilité des enjeux afin d'établir une cartographie des risques. Des spécialistes réalisent ces expertises.

On distingue généralement quatre grandes catégories de risques naturels en France :

Hydrauliques : inondations, submersions marines
Géologiques : mouvements de terrains, retrait-gonflement des sols argileux, séismes, radon
Littoraux : érosions côtières, tsunami
Météorologiques : tempêtes, canicules, grands froids
Feux de forêt

Cette diversité de risques illustre la richesse géographique de nos territoires, mais aussi la complexité des défis à relever en matière de gestion des risques.

Une évolution des risques marquée depuis plusieurs décennies

Une fréquence d’événements en hausse

Indépendamment de la périodicité des évènements exceptionnels connus (crues centennales par exemple), depuis les années 1960, la France métropolitaine a connu une augmentation notable de la fréquence et de l'intensité de ce type d'événements. Par exemple, le nombre moyen de jours de vagues de chaleur est passé de 2 à 10 par an entre 1960 et 2020.

Des événements marquants tels que les tempêtes Lothar et Martin en 1999, la canicule de 2003, et les inondations de 2010 illustrent cette tendance. Ces phénomènes ont eu des impacts significatifs sur les populations, les infrastructures et l'économie.

Source : document-reference-TRACC.pdf

L’urbanisation et l’exposition accrue

Depuis plusieurs décennies, les villes et les zones résidentielles se sont étendues, souvent dans des zones exposées à des risques naturels comme les inondations ou les glissements de terrain.

Ce phénomène anthropique s’accompagne d’un processus appelé artificialisation des sols. Cela signifie que des surfaces naturelles ou agricoles sont recouvertes par des constructions, des routes ou des parkings. Ces surfaces imperméables empêchent l’eau de pluie de s’infiltrer dans le sol, ce qui augmente le risque d’inondations et de stabilité des sols lors d’épisodes de fortes précipitations.

Entre 2000 et 2006, près de 90% des nouvelles surfaces artificialisées ont été aménagées au dépend de surfaces agricoles. En réduisant la capacité naturelle des sols à absorber l’eau, ces transformations rendent les territoires plus vulnérables face aux événements climatiques extrêmes.

Source : Le_point_sur___Sols_V7.pdf

Le rôle du changement climatique

Le changement climatique contribue à l'évolution des risques naturels. En France métropolitaine, la température moyenne a augmenté de 1,7 °C depuis 1900. Cette hausse s’est accélérée depuis la fin du XXe siècle, avec une tendance de +0,3 °C par décennie depuis 1960. L’année 2022 a été la plus chaude jamais enregistrée, avec une température moyenne de 14,5 °C, soit +2,7 °C par rapport à la période de référence 1961-1990.

Source : Les effets du changement climatique en France - Synthèse des connaissances en 2023 | Données et études statistiques

Ces évolutions soulignent l'importance d'adapter nos infrastructures et nos comportements pour renforcer la résilience face aux aléas climatiques croissants.

Comment faire face aux risques ?

Même si les aléas naturels sont parfois imprévisibles, il est possible d’agir pour limiter leurs conséquences. Que l’on soit citoyen, collectivité ou acteur du territoire, chacun peut jouer un rôle dans la prévention, la préparation et la gestion des risques.

S’informer pour mieux anticiper

La première étape consiste à connaître les risques auxquels on est exposé.
Le site Géorisques permet à chaque citoyen d’entrer son adresse pour découvrir les risques naturels présents dans sa commune (inondation, feu de forêt, séisme…).

Rester vigilant à l'échelle du territoire

Des systèmes de surveillance permettent d’anticiper certains phénomènes dangereux. Par exemple :

Ces outils permettent de comprendre les aléas qui nous entourent et adapter les comportements en cas d’alerte.

Aménager intelligemment les territoires

À l’échelle des collectivités, maîtriser l’urbanisation est un levier majeur pour réduire l’exposition aux risques.

Le Plan de Prévention des Risques Naturels (PPRN), identifie les zones à risque (glissements de terrain, crues, avalanches…) et impose des règles d’urbanisme spécifiques pour protéger les habitants et limiter les dégâts futurs.

Source : Le plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPRN ou PPRNP) | Outils de l'aménagement

Réduire la vulnérabilité locale

Les communes et les particuliers peuvent aussi mettre en œuvre des actions concrètes de prévention, comme :

Débroussailler les abords des forêts pour ralentir la propagation des incendies.
Faire réaliser une étude géotechnique avant construction, en particulier dans les zones argileuses sensibles au phénomène de retrait-gonflement des sols.
...

Ces gestes, parfois simples, participent à renforcer la résilience des territoires.

Se préparer à la gestion de crise

Le Plan Communal de Sauvegarde (PCS) et le Plan Intercommunal de Sauvegarde (PCIS) sont des outils clés pour organiser la réponse en cas de catastrophe. Il définit à l’avance :

Les procédures d’alerte et d’évacuation
Les lieux d’hébergement d’urgence
La coordination des secours et des services municipaux

Ces documents servent à protéger les populations en assurant une réponse rapide et structurée en cas de crise.

Source : Le plan intercommunal de sauvegarde (PICS) | Outils de l'aménagement

Le mot de la fin

Face à l’évolution marquée des risques naturels, accentuée par le changement climatique et l’urbanisation, il devient impératif d’agir collectivement pour mieux anticiper et limiter leurs impacts. Comprendre les aléas, s’informer, adapter les aménagements du territoire et renforcer la résilience locale sont autant de leviers essentiels pour faire face à ces défis croissants.

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